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Publié le 04/08/2025

Carcinome à cellules squameuses périoculaire chez un Pogona

-Cas clinique NAC

Croqmou est un Pogona vitticeps, mâle, de 7 ans qui nous a été présenté suite à l’apparition de plusieurs masses palpébrales non prurigineuses. En raison de l’augmentation de taille de celles-ci sur 3 semaines, la vision de l’animal s’est détériorée provoquant des difficultés lors de la chasse. Le lézard présente un état général globalement bon.

Photo d'un Pogona présentant plusieurs masses palpébrales non prurigineuses

Le diagnostic différentiel de ces masses est : un kératoacanthome, un carcinome à cellules squameuses ou autre néoplasie (papillome, mélanome, …), un abcès (bactérien ou fongique), une lésion papillomateuse virale, une plaie chronique fibrosée.

Après une prémédication avec de la morphine 1 mg/kg IM, l’animal a été induit avec de l’alfaxalone 10 mg/kg IV. L’animal a été intubé et de l’isoflurane à 2% a été délivré. L’exérèse totale des masses a été réalisée et celles-ci ont été envoyées en analyse histopathologique. Compte tenu du déficit cutané, les berges de la plaie ont été rapprochées avec des points éversants, afin d’effectuer une cicatrisation par seconde intention. 

Photo de l'oeil d'un Pogona après son opération

Le diagnostic de carcinome à cellules squameuses a été confirmé par le laboratoire.

Des soins locaux et une pommade chimio thérapeutique à base de 5 fluoro-uracile a été appliquée durant la cicatrisation, à son domicile.
Un contrôle post opératoire a été fixé 7 jours après l’intervention. 15 jours et un mois plus tard, d’autres contrôle ont eu lieu pour le retrait des points de suture.
Des contrôles sont mis en place tous les 4 mois pour surveiller une éventuelle récidive locale palpébrale ou corporelle distante.

Photo d'un Pogona 15 jours post opératoire
Photo d'un Pogona 4 mois post opératoire

Les carcinomes à cellules squameuses sont des tumeurs malignes dont le tropisme est plutôt cutané ou à la jonction cutanéo-muqueuse. Celles-ci sont retrouvées au niveau de la peau, des tissus périoculaires ou au niveau du cloaque. Elles peuvent être localement invasives, voire occasionner des infections en raison du prurit. Les ultraviolets pourraient hypothétiquement participer à leur apparition.

Cas clinique rédigé par le DMV GANDAR Frédéric

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